mercredi 12 décembre 2007

Un lien chimique...

On entend depuis que l'on est parents, et on donnait le même conseil avant de l'être, qu'il faut les "laisser pleurer"! Ok, sur le principe, pourquoi pas, j'ai toujours pensé que ça leur faisait les pieds, au mieux la voix, et au pire, que ça ne pouvait pas leur faire de mal...! Elle a mangé, elle est propre, tu la poses dans son lit, tu fermes les portes... et basta!
Oui... sur le principe.
En pratique c'est autre chose... du moins pour la maman, parce que le papa lui, peut parfaitement roupiller et ronfler sans états d'âme pendant que son bébé hurle à se décrocher la mâchoire!
En tant que maman, c'est la chose la plus difficile et douloureuse qu'il m'ait été donné de faire. Lorsqu'Isaë pleure, mon corps tout entier, et mon esprit encore plus, sont dirigés vers elle, n'entendent qu'elle. Il m'est absolument impossible de penser ou de faire autre chose pendant ce temps. La plupart du temps d'ailleurs, je pleure aussi.
Comme disait ma soeur au père de ses filles qui lui disait de les laisser pleurer : "Je vais t'arracher l'estomac, et le mettre tout seul dans une pièce à hurler, on va voir si tu tiens plus de 5 minutes!".
C'est un peu ça... Ces bébés ont été nos organes pendant neuf mois, nous n'avons fait qu'un seul corps, ils sont notre chair, notre peau, notre sang... nos tripes. Je ne reproche pas aux papas de ne pas comprendre, c'est un lien indescriptible, et indéfinissable avant d'avoir été maman. je trouve que ça relève de la chimie, de la magie... même si je n'entend pas mon bébé pleurer, je "sens" qu'il pleure, j'ai le ventre noué, la gorge serrée, la larme à l'oeil.

Alors oui, je craque souvent, je la laisse pleurer rarement (sauf quand je sens que c'est utile), j'entends parfaitement les remarques et avis divers sur la question... mais c'est MON bébé, MA vie, MON coeur... et pour le moment je préfère un gros câlin avec mon Isaë, de la tendresse et de l'amour, à une séance de torture mutuelle! Un jour je serai prête.

Elle est Moi et je suis Elle, ce lien fait parfois frémir... mais qu'est-ce je l'aime...!

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